La deculotée pour Roger Gbégnonvi, le griot de la République

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30 janvier 2008

Idéogramme 55 : Il est Foot, ce Yayi

Mon Idéo Va, Court, Vole et tombe sur...:

Complètement Foot

Ideog1 Depuis l'échec des Écureuils à la Can, le plus écureuil de nos présidents, le Yayifoot2Docteur Yayi comme un disciple vicieux de Max Planck, se planque un max ; et son système médiatique bien huilé, évite astucieusement d'associer son image à celle de l'équipe nationale crucifiée. Bien sûr, on n'attendait pas de l'équipe nationale qu'elle raflât la coupe au nez et à la barbe

des grandes nations africaines du foot, celles qui ont blanchi sous le harnais du roi foot mais au moins à défaut de feu, un peu de fumée. Au lieu de quoi on eut droit à un feu follet.

 

 En fait  pour le Président et ses ouvriers en communication les écureuils n'étaient fréquentables que dans la perspective d'une victoire ; celle-ci apportant la preuve de l'émergence du foot béninois qui devrait rimer dans les esprits avec l'émergence promise par le Docteur-Président. A ce prix malsain, on a isolé délibérément le foot du sport, et le sport de la vie socioculturelle pour en faire le cheval de bataille d'une rhétorique politico-médiatique à courte vue. Yayi_cureuils3_2 Ah, il est foot, ce Yayi ! Mais combien de pays ont-ils émergé par le foot sur cette planète terre depuis que le foot est foot ? Si la chose était vraie, depuis que le Brésil raflait des coupes du Monde, elle aurait fini d'émerger ; sans parler d'un Japon qui quoique se souciant du foot comme d'une guigne, émergea avec brio il y a de cela quelques décennies.

 

 

A propos de cette aventure des Écureuils, certains, pince sans rire, estiment qu'on serait passé à côté de la victoire.

Et Gbegnonvi niaisa comme d'habitude

Sur le sujet, le rhéteur d'Etat, l'infatigable Roger Gbégnonvi, voulant mettre sa plume au service de l'injustifiable, s'est enlisé dans une mystification pathétique à prétention moralisante. Pour lui, la bérézina est à mettre au compte du culte de l'argent roi qui aveugle le Béninois moyen. Or qui promeut ce culte dans notre société d'aujourd'hui ? Si ce n'est le Président Banquier et Banqueur Yayi Boni lui-même ? Qui a redonné au Cauris, symbole de l'argent s'il en est, ses lettres de noblesse politique et médiatique qu'il a perdues depuis des lustres ? Non, les Béninois ne sont pas des demeurés : ce n'est pas parce qu'on a l'alphabet facile qu'on peut les entourlouper.

 Si le Ministre de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales souhaite étendre ses compétences, et devenir dans le même élan le Ministre de la Mystification morale, il n'a qu'à le dire clairement. Mais, chacun sait, l'éthique est préférable à la morale, et en l'occurrence s'impose ici l'éthique de la responsabilité. C'est-à-dire quoi : comment peut-on parler une seconde de victoire lorsqu'on découvre au saut du lit l'existence du foot, et que cette existence n'a de sens et d'usage que médiatiquement rhétorique ? Non le foot c'est du sport, et le sport c'est la vie, la vie socioculturelle ; et pour avoir la victoire, il faut remettre la dialectique du désir et de la réalité sur les pieds. Il faut construire par le bas, par la base. Il faut donner la primauté à l'ordre de la vie, partir de la racine de l'arbre pour aller vers les branches et non l'inverse.

 

C'est faute de comprendre cela que nous avons fait feu follet à la Can. Et rien d'autre. Inutile de se cacher derrière son petit doigt. Inutile de jouer au poulpe en bombardant l'atmosphère médiatique de fumée et d'encre noire. Il faut assumer ses responsabilités avec conviction...

Nos chers écureuils qui ont fait de leur mieux ne demandent pas mieux.

Eloi Goutchili.

Copyright, Blaise APLOGAN, 2007,



01/02/2008
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