Nago Mathurin, un professeur devenu le pantin d'un petit Docteur

26 février 2008 - Désignation précipitée des membres de la Cour Constitutionnelle : Panique au sommet de l’Etat


Les membres de la Conférence des présidents ont été invités ce jour mardi 26 février 2008 à 17 heures au Palais des Gouverneurs pour, dit-on, procéder entre autres, à la désignation des quatre représentants de l’institution parlementaire à la Cour Constitutionnelle. Une donne qui, non seulement complique la situation au Parlement, mais aussi et surtout traduit la panique qui s’est installée au sommet de l’Etat.

La peur a gagné à nouveau le sommet de l’Etat. C’est du moins ce qu’il convient de retenir de la manière précipitée avec laquelle Mathurin Nago veut que le Parlement désigne ses quatre représentants à la prochaine Cour Constitutionnelle. La question que ne cesse de se poser chaque député depuis hier est de savoir ce qui rend ce dossier urgent ? Une interrogation tout à fait légitime en ce sens que le mandat de la Cour Constitutionnelle expire en juin 2008, soit dans trois mois.

 

Depuis six mois, l’Assemblée Nationale n’a pas désigné ses représentants à la Haute Cour de Justice et dans les Parlements régionaux. On n’y trouve aucune urgence malgré les démarches répétées de certains députés pour combler ce vide.

Voilà que par note N° 08-049 du 25 février 2008, le président Mathurin Nago invite les membres de la Conférence des présidents pour ce jour dans le cadre de la désignation des membres de la prochaine Cour Constitutionnelle. Cela cache forcément quelque chose.

Une demarche triste

Au niveau de la démarche, il y a tellement de contradictions qui frappent à l’œil. C’est d’abord le Secrétaire général administratif qui convoque les membres de la Conférence des présidents pour hier et ceci pour le même motif.

Quelques heures après, c’est le président de l’Assemblée Nationale qui les convoque à son tour pour le lendemain. Ce sont là autant de cafouillages qui donnent une idée de l’état d’esprit du moment de ceux qui nous gèrent.

En réalité, c’est que le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi a fini par comprendre qu’à tout moment, Mathurin Nago peut perdre son fauteuil. Pour parer au plus pressé, il vaut mieux procéder à la désignation des représentants de l’Assemblée Nationale à la Cour Constitutionnelle pendant qu’il est encore temps.

Sur les sept membres que compte l’auguste institution, quatre sont désignés par le Parlement. Le président de l’Assemblée Nationale lui-même n’y croit plus tellement. Les dernières informations recueillies font également état de ce que, une fois encore, le gouvernement entend jouer sur les procurations à retirer auprès de certains membres du Bureau sur qui on ne compte pas à 100 %.

 

Les mêmes sources révèlent aussi que les autres groupes parlementaires seraient prêts à s’opposer à cette manière dictatoriale de procéder, surtout qu’il n’y a aucune urgence à désigner les représentants de l’institution à la Cour Constitutionnelle.

                                                        Marie Richard Magnidet

 

Commentaires

Un professeur de son etat qui se laisse rouler en farine par son etudiant Docteur est assez triste pour Nago Mathurin, ancien doyen de la prestigieuse Faculte des Sciences Agronomiques. Nago est devenu un petit, un minuscule, un moins que rien. C'est assez triste. Il oublie le lendemain de tous ceux qui portent ce nom au Benin. Nago fait vraiment pitie.



26/02/2008
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