Nago Mathurin est un petit, il fait honte a ses enfants

Lisez cette interview de Sacca Fikara et faites-vous une idée de notre Président de l'Assemblée Nationale. Cette attitude montre que Nago Mathurin n'est plus un homme debout : c'est un esclave attitré, reconnu sur tous les plans. On est tombé bien bas, bien bas, un Président de l'Assemblée qui dit " La haute Autorité a envoyé 8 noms sur les 8". Un ami deputé me confiait que des textes et lois ont été votés sans lecture avec cette mention " C'est la haute Autorité qui a dit de vite faire, Yahouedehou s'est énervé mais au finish, il a voté. Voila l'une des raisons pour laquelle l'ORTB ne montre plus la parole aux députés puisque Nago se comporte comme un vendeur de glaces dans l'hémicycle. Vivement qu'il retourne a la craie. Mais quelle honte devant ses collegues, ses étudiants, l'homme est tombé bas, trop bas juste pour une 607 et des avantages.

 

INTERVIEW AVEC LE DÉPUTÉ SACCA FIKARA, PREMIER QUESTEUR DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE ET MEMBRE DE L’ALLIANCE G13 : Les explications de Saca Fikara

 


La tension actuelle qui prévaut dans le paysage politique via l’assemblée nationale, préoccupe tous les béninois et augure des situations d’impasses politiques dont on imagine les conséquences sur la majorité dont a besoin le Chef de l’Etat pour réussir ses chantiers pour le changement. C’est le moment, de donner la parole à tous les acteurs de la crise. Pour comprendre les motivations profondes du mécontentement du groupe des 13 députés de la majorité et ce qu’ils attendent de leur mouvement. En attendant la publication dans notre édition de demain, des explications d’un député FCBE membre du bureau de l’assemblée nationale, nous vous publions ci-après, l’interview de Sacca Fikara, premier questeur et membre du G13.


Date de publication : 27-02-2008
Auteur(s) / source : Fortuné AGUEH




Quelles sont les principales raisons qui vous ont conduit à la création de l’Alliance G13

La principale raison c’est notre refus de nous aligner systématiquement sur le creuset politique du chef de l’Etat, la FCBE. Et c’est la raison fondamentale. Nous, nous sommes dit qu’il n’est pas possible que tous les députés soutenant l’action du chef de l’Etat aillent se fondre dans un même creuset politique d’autant plus que cette majorité a deux ailes. L’aile FCBE avec 35 députés et les autres non élus sur la liste FCBE.

 

C’est ensemble à 48 que nous avons réussi à élire un bureau de l’Assemblée nationale dans lequel la FCBE a 4 membres et 3 du côté des 13 autres députés de sa majorité. L’insistance extrême du chef de l’Etat, je dirai même l’agressivité avec laquelle ses ministres et les députés FCBE attaquent sur le terrain les 13 députés de sa majorité est à l’origine du G13.

 

Nous nous sommes retrouvés pour analyser la situation pour se demander si nous devons aller sur la liste FCBE ou non. Les 13 ont dit non. Les gens font comme si les 48 députés de la majorité parlementaire sont issus de la FCBE. Après ce refus, nous nous sommes retrouvés pour dire que nous allons former la deuxième aile de la majorité parlementaire. D’où la naissance du G13.

Qu’est ce que ce groupe attend concrètement du chef de l’Etat ?

Jusqu’ici, sur le principe, nous affirmons que nous sommes dans la majorité présidentielle. Mais avec ce qui se passe je ne sais si ce principe-là va durer, d’autant plus que le chef de l’Etat lui même et ses ministres vont sur le terrain pour dire des choses qui_n’arrangent pas la cohésion que nous souhaitons.

Selon vous que peut faire aujourd’hui le chef de l’Etat pour ramener la balle à terre ?

Cela risque d’être trop tard. Parce que quand le chef de l’Etat va sur le terrain il tient des propos qui nous paraissent comme des menaces. Je crois là que c’est un peu grave. Vous savez l’appartenance à une mouvance ou opposition est pour moi du jeu politique. Le combat essentiel c’est le combat pour la liberté. Et le chef de l’Etat voudrait contraindre les populations à faire de l’unanimisme. Je pense que la réaction doit dépasser l’appartenance à la mouvance ou à une opposition. La réaction d’un démocrate doit être de dire non à la violation des libertés. C’est la lutte que nous menons maintenant. Il faut combattre l’unanimisme.

Vous connaissez l’affaire Dayori ?

Son ennui judiciaire provient de son refus d’aller sur une liste unique du chef de l’Etat.

Voulez vous signifier qu’entre le chef de l’Etat et le G13 c’est désormais le divorce ?

Vous jugerez


Vous faites partie des membres du bureau de l’assemblée nationale, qu’en est t-il de la question de nomination des membres de la cour constitutionnelle qui fait l’objet d’une polémique ?

J’étais tranquillement dans mon bureau lundi dernier et à 15h17mn comme relevé dans le cahier de courrier, je reçois une invitation pour une réunion pour hier mardi afin de désigner les membres de la cour constitutionnelle.

Ce n’est pas une procédure normale. Nous avons tenté de désigner les membres de la Haute cour de justice et des parlements régionaux ? Il y a donc une procédure à suivre. D’abord à des réunions de bureau, on évoque la question et on en débat. On arrête les critères. Les rapports que je possède sur les tentatives d’élire les membres de la Haute cour de justice et dans les parlements régionaux sont là pour témoigner.

La question est examinée une, deux ou plusieurs fois d’abord en réunion du bureau et après on fixe un jour pour faire venir les candidatures. Comment peut on nous avertir après 15 heures pour fixer l’élection pour 24 heures plus tard ? Alors que moi je dois présenter des candidats en tant que membre du bureau. Encore que les candidats doivent avoir un dossier à savoir un CV, un casier judiciaire, le certificat de nationalité !

Comment pensez-vous qu’on puisse satisfaire à ces exigences là ?

Par ailleurs, depuis trois mois, le bureau de l’Assemblée ne s’est plus jamais réuni.

 La dernière réunion à laquelle moi j’ai assisté, date du 4 décembre, depuis plus rien alors que nous étions en session. La deuxième réunion c’était le 8 Janvier et c’est seulement les membres FCBE du bureau : le président lui même, le premier vice président, le deuxième questeur et la deuxième secrétaire parlementaire. Ce sont eux qui ont fait cette réunion. C’est dire que l’Assemblée nationale ne fonctionne pas normalement. Il faut souligner que les gens n’ont rien contre la personne du président de l’Assemblée Nationale. Mais ce qui se passe semble être de sa responsabilité. L’autre volet, le danger que court notre démocratie, est que le parlement risque de nommer une seule personne et le chef de l’Etat les 6 autres membres de la Cour constitutionnelle.

         Vous avez des indications ?


Oui monsieur le journaliste. Mon premier divorce d’avec le président Nago date de la désignation des membres de la CENA. L’Assemblée doit désigner 13 membres. Nous avons fait les répartitions. Le groupe des 30 à savoir ADD et PRD doit désigner 5 et le groupe de la mouvance 8.

Vous savez ce qui s’est passé ?   Contre toute attente, à une réunion, le président de l’Assemblée nationale vient et dit que la haute autorité a envoyé les noms que la mouvance doit donner à la CENA.

Je me suis insurgé contre ça. J’ai rappelé le président Nago à ses devoirs de maintien de l’indépendance de notre institution. C’est là le premier point de discorde.

Vous faites là des déclarations un peu graves ?

C’est le chef de l’Etat qui a envoyé les noms.

Moi je me suis insurgé contre cela. D’autres ont protesté mollement. Nous nous avons mis tout en oeuvre pour qu’il n’en soit pas ainsi. Des 8 noms envoyés par le chef de l’Etat, 4 ont été retenus, l’autre aile de la mouvance a désigné 4.

Vous voyez que la précipitation avec laquelle on veut procéder aux désignations des membres de la Cour constitutionnelle donne à penser que le choix des représentants de l’Assemblée nationale se fera par le chef de l’Etat qui imposera aux membres du bureau le nom de ses 4 représentants ?

Ils sont 4 dans le bureau, le chef de l’Etat envoie 4 noms et ça passe parce que la désignation se fait par vote. En plus des 4 noms du parlement, le chef de l’Etat lui même va nommer directement de son côté les 3 autres. Cela fait 7.

Est-ce qu’avec cela vous pensez que nous pouvons nous en sortir ? Je pose la question aux démocrates. 

 

 ( Yayi se moque de l'intelligentsia du Benin et joue au dribbleur.)



27/02/2008
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