Soulé Mana, les délires d'un cadre créé pour les besoins (1)

  Difficultés budgétaires de la Cena : Soulé Lawani répond à Pascal Todjinou 4 mars 2008
Le ministre des Finances et de l’économie Soulé Mana Lawani accusé d’ingérence dans l’organisation des prochaines élections vient de répondre aux allégations formulées contre sa personne. D’entrée de jeu, l’argentier national a souhaité avoir un débat contradictoire avec le président de la Cena Pascal Todjinou.


 

 

« Je tiens à vous informer que j’ai déjà sollicité cette confrontation et c’est l’Ortb qui devrait l’organiser. Le rendez-vous était pris pour le dimanche dernier mais le Président de la Cena, certainement compte tenu de ses multiples occupations n’a pu se libérer pour répondre à cette invitation pour que nous puissions donner tout l’éclairage qui convient à tout le peuple béninois. »

 

Ainsi s’expliquait hier le ministre des Finances et de l’économie. Mais en attendant que le président de la Cena soit prêt pour ce face à face, Soulé Mana Lawani a rencontré la presse.

A propos de l’autonomie de la Cena, il a été on ne peut plus clair. « La Cena n’a pas une autonomie financière. Elle ne peut pas gérer les fonds comme elle veut. Je dois d’emblée dire que chacun doit jouer son rôle. La Cena est une institution. L’Exécutif aussi. La Cena est chargée d’organiser les élections. Elle jouit d’une autonomie de gestion. Mais cette autonomie est limitée sur le plan budgétaire et financier.. » a défendu le ministre des finances.

Il estime que l’exécution des dépenses au niveau de la Cena doit répondre aux textes et lois de la République. C’est pourquoi, il souhaite que chacun tienne compte du règlement financier de cette institution. Et en ce qui concerne le paiement des démembrements de la Cena, il réaffirme que la position du gouvernement est inchangeable. Ils seront payés par les récepteurs percepteurs. Cela n’est pas le fruit du hasard, en ce sens que c’est une recommandation contenue dans le rapport de l’Ige sur la gestion des Cena 2006 et 2007 a argumenté le ministre finances. « La Cena 2008 aussi sera auditée.. » avertit le conférencier. Par ailleurs, Soulé Mana Lawani estime qu’on ne peut pas remettre de l’argent entre les mains de ceux qui n’ont pas la capacité de gérer les fonds publics.

En conséquence, on ne doit pas remettre de l’argent aux membres de la Cena, encore moins le coordonnateur au budget. La personne la plus qualifiée selon le ministre, c’est le régisseur qui est un agent assermenté du ministère des finances et de l’économie. « C’est le seul qui sera responsable de la mauvaise gestion… » a confié l’argentier national. Au cours de cette même rencontre, il a martelé que le budget alloué par le gouvernement est largement suffisant pour organiser le scrutin dans de bonnes conditions.

 

C’est environ 73% du budget confectionné par le bureau de la Cena qui est mis à sa disposition, a déclaré le ministre. Le gouvernement entend mettre un peu plus de 5, 2 milliards Fcfa dans la cagnotte contre 7,319 milliards Fcfa demandés par l’Institution. Une enveloppe qu’il estime à la hauteur des dépenses prévues pour l’exécution des taches durant tout le processus électoral. « Les élections ne dépassent jamais un montant 3 milliards Ffca dans un pays comme le Niger plus vaste et plus important du point de vue de la population » a fait observer, le ministre des Finances et de l’économie. C’est pourquoi il dit ne pas comprendre pourquoi au Bénin on va organiser des élections plus coûteuses avec moins de population.

Dans ses déclarations, il soutient que le souci du gouvernement est de tout faire pour ne pas affamer le peuple en consacrant de sommes colossales à un scrutin. « Pas question de pérenniser une démocratie qui ne donne pas à manger à son peuple », a souligné le ministre Soulé Mana Lawani.

« Nous sommes habitués à des fournisseurs et si les commandes se passent dans l’art, il n’ y a pas de raison que l’argent ne suffisse pas… » a-t-il indiqué. Entouré de ses cadres, il relève que dans le budget alloué par le gouvernement, environ 2,6 milliards Fcfa sont consacrés aux primes et aux indemnités des membres de la Cena et des agents électoraux qui interviendront dans le processus. « Ailleurs, le Niger et le Burkina Faso, c’est la contribution des citoyens. Pourquoi les membres de la Cena ne peuvent pas renoncer à leurs indemnités.. », s’interroge le conférencier.

F. N



04/03/2008
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